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LES MESSES NOIRES

— Non !

Le grand operateur d’un geste muet appela le jeune homme resté seul dans la chambre voisine. Il vint vêtu lui aussi des fils de métal.

La lettre de Vintras toucha le fer conducteur ; un cercle avec le sang humain séché fut tracé, prison magnétique du jeune homme.

Dans la chambre, ceux qui avaient pu se maintenir debout suffoquaient à s’en trouver mal, les cataleptiques se blottissaient le long des murailles. Les tables retentirent d’énormes coups intérieurs.

Le jeune homme resta droit :

« Prêtre, dit-il, viens te mettre sous mes pieds, je suis possédé par sept esprits qui veulent être entendus. »

Or, il était en communication avec le guéridon de la lettre.

« Lutte ! » crièrent les assistants.

Alors, ses efforts furent si impétueux, que le sang lui sortait par les yeux, par le front, par les oreilles. Tel un damné qu’agite et qui combat son tourment, il brandissait le poing.

« Lutte ! » reprit le maître.

Mais le jeune homme était tout à coup devenu doux comme un agneau victimal. Tombant à genoux, les mains en prière, tendues vers l’invisible volonté du prophète Vintras, il s’écria harmonieusement :

« Tu es bien celui qui précède la Grande Justice. »

Puis redressé comme un taureau furieux contre la Horde magicienne :

« Lâches assassins, féroces bêtes, monstres impies, vous entendrez la vérité malgré votre stupeur. Je suis le

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