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LES MESSES NOIRES

sur l’Église du Bouc ; il s’imaginait à distance rompre le faisceau des méchants, sauver Dieu, des ultimes profanateurs de par sa volonté de prophète. Cette magnifique illusion fut partagée par le Dr Johannes (l’abbé Boullan), son successeur.

Voilà l’exemple d’une victoire de Pierre-Michel-Vintras-Elle ; elle a la beauté des cauchemars mystiques ; mais je ne lui accorde qu’une médiocre importance de documents.


IV
UNE MESSE NOIRE TERRASSÉE[1]


Le 28 février 1855, dans une petite ville, près de Paris, au fond d’une maison adossée à un cimetière, un occulte conciliabule s’agitait.

Trois personnes endormies du sommeil cataleptique : une jeune fille de vingt ans, un prêtre âgé, un homme viril.

Des fils de fer de diverses grosseurs s’enroulent à ces corps, dominés par l’action des fluides et la possession de certains esprits.

Ces fils passent à travers la cloison, en une chambre voisine où trois tables-guéridons entourent une autre table en autel, élevée sur deux degrés. Là, une croix sans christ et la statue d’une déesse nue. Au pied de la croix, un pain pour la célébration des Mystères. À droite, une petite coupe où du sang se fige ; à gauche, un serpent qui siffle

  1. J’ai interprète ici un extrait des archives de Vintras communiquées à M. J.-K. Huysmans.