symbole de la divinité qu’on lui octroie, sur la terre qui est l’escabeau de Dieu.
Le néophyte dit : « Raye-moi, ô Satan, du livre de vie, inscris-moi sur le livre de mort. »
Puis : « Je te promets les sacrifices qui te plaisent e j’occirai magiquement chaque mois, voire chaque quinzaine, un petit enfant dont je sucerai le sang. »
Et encore : « Je t’apporterai en tribut une fois l’année, en rachat de mes anciens démérites, l’impôt d’une victime ayant la couleur noire qui t’agrée. »
Alors le Seigneur obscur marque d’un ineffaçable coup d’ongle les hommes à l’épaule, aux paupières, aux lèvres, sous les aisselles, au fondement, les femmes aux mamelles ou en les chairs secrètes ; c’est une patte de lièvre ou de crapaud, d’aragne, de chatton ou de lice. Les inconstants surtout sentent profondément l’incision satanique.
Enfin l’initié s’écriait : « Je m’engage à ne jamais plus adorer l’eucharistie, à briser et à conspuer les saintes reliques ; jamais je ne me confesserai entièrement de mes péchés, et je garderai un sempiternel silence sur mon commerce avec toi. Diable[1]. »
Le vrai Diable ne s’est pas encore montré, un diablotin tout au plus, ironique, aux griffes prestes. Il faut que les noirs rideaux de la nuit soient tirés pour que
- ↑ Voir dans la première partie les chapitres Le Sorcier et l’Évocation du Diable où il est parlé des pactes et des marques sataniques.