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L’AU DELA ET LES FORCES INCONNUES

Tenez, une autre anecdote, et dont je ne suis pas cette fois le héros, vous expliquera bien ma pensée. Leconte de Lisle — de son vivant — me conta l’histoire suivante, qui lui est personnelle :


« Voici comment les choses se sont passées, me dit-il : J’avais été invité par des amis, rue des Beaux-Arts, dans une maison historique où demeurèrent Asselineau et Chenavard. Moi, j’habitais à un cinquième étage avec balcon sur la rue de Rivoli, au coin de la rue de l’Echelle., C’était après dîner. La maîtresse de maison me demanda de réciter des vers qui avaient paru dans une revue. Je répondis que je ne les savais pas par cœur et que je n’avais pas cette revue sur moi. « Monsieur Leconte de Lisle, vous devriez bien pourtant nous faire ce plaisir, reprit-elle ; vous êtes jeune, cette petite course ne vous fatiguera pas. Vous n’avez qu’à traverser le pont des Arts. Allez chez vous prendre vos vers et revenez nous les lire. ».

» J’hésitai un moment. Puis une idée me vint.