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L’AU DELÀ ET LES FORCES INCONNUES

un escalier tortueux avec des griffons mâle et femelle, qui cramponnent aux cloisons leurs pattes onglées ; puis encore des gravures mornes, dans des cadres que le temps dédore ; à notre gauche, une porte, entre-baillée par une main adroite, laisse voir un cabinet de travail donnant sur la rue… mais l’encrier desséché s’ennuie, les plumes se rouillent et les rangées de livres s’endorment sous une fine mousseline de poussière.

Là, tout fatigue, énerve ; nos têtes se perdent, devant nos yeux tourbillonnent des cercles chromatiques.

Enfin, une porte inaperçue s’ouvre. Des gens effarés passent ; et reste sur le seuil un petit homme, les épaules voûtées, l’œil enfoui sous des broussailles de sourcils, et le front nu par le renversement des longs cheveux d’un blanc de muraille.

Il me reconnaît froidement d’un regard et d’une poignée de main.

— Entrez, dit-il.

Il va devant nous, se place à son bureau comme un prêtre à sa chaire, et c’est seule-