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L’AU DELÀ ET LES FORCES INCONNUES

exprimant ma gratitude au poète et à l’artiste prestigieux qu’il est, souffrez que je me sépare du myste.

» Les religions sont des phénomènes naturels dont l’étude n’est pas moins attachante que celle de tant d’autres rêveries de l’esprit humain. Mais ce ne sont que pures rêveries. L’homme a longtemps désiré de connaître la vérité ; dans ses rêves grandioses, il a cru concevoir l’absolu et penser l’infini. Déchu de tant d’orgueil, il ne cherche plus dans les choses que ces rapports constants des phénomènes qu’il appelle les lois de la nature. Or l’observation et l’expérience ne nous recèlent d’autre existence dans l’univers que celle de la matière en mouvement. La science, pour n’être toujours qu’une vérité relative, est pour l’homme la seule vérité, et les essais d’explication des choses qu’elle nous donne sont encore les moins éloignés de la réalité inconnue qui nous fuit éternellement.

» En son âge mûr, l’humanité a autre chose à faire qu’à élever des petites chapelles aux dieux inconnus. Presque tous les errements des