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L’AU DELÀ ET LES FORCES INCONNUES

les idées ingénieuses qu’il en tire l’intermédiaire en quelque sorte obligé entre l’inaccessible Sinaï scientifique et la multitude impatiente et avide qui en attend des révélations. M. Émile Gautier, s’il pense que les sciences physiques ne peuvent apporter à notre société que des bienfaits, est beaucoup plus sévère pour notre science psychique. Elle lui apparaît dangereuse, susceptible d’aggraver, comme le surmenage et les excitations excessives de notre civilisation, l’état morbide de nos nerfs. Les raisons qu’il en donne sont fort judicieuses et je ne nie pas qu’il ait raison en beaucoup de cas ; cependant, de ce qu’une étude soit dangereuse, il n’en faut pas conclure nécessairement qu’elle doive être abandonnée. C’est comme les progrès dans la science des explosifs ou les explorations en pays lointain. Peu importe après tout le sacrifice de quelques vies humaines, si la conscience de la planète en est augmentée. D’ailleurs, le spiritisme lui-même le cède aux mathématiques en tant que cause de folie. Il y a dans les hôpitaux plus de fous mathématiciens que de fous spirites. La vérité c’est que toujours il naîtra des gens à cerveaux faibles ou fêlés. Pour ceux-là les sciences psychiques sont certainement un piège, mais il y a des chances pour que, si vous les