Page:Bois - L’Au delà et les forces inconnues.djvu/213

Cette page a été validée par deux contributeurs.
190
L’AU DELÀ ET LES FORCES INCONNUES

appartement où les huissiers n’avaient guère laissé que la table et quelques chaises.


L’auteur des « Corbeaux » était assis à sa table de travail encombrée de papiers et de livres. Sa physionomie âpre et vigoureuse reste inoubliable, avec ses cheveux gris dressés sur son front, sa bouche puissante, ses narines larges, surtout ses yeux d’un bleu sentimental que durcirent les cruautés injustes de la vie, au point de les faire ressembler à deux médailles d’acier.

— N’oubliez donc pas que je suis un vieux Parisien, peut-être un boulevardier ; même… surtout un Français !…

— Vous avez dû, évidemment, remarquer le penchant de la jeunesse vers le Mystère ?

— Eh bien, je ne vois rien là de très nouveau… Je suis affligé de ce que des intelligences distinguées se laissent aller à de telles fantaisies. Ce penchant ne mène à rien. À présent, le matérialisme triomphe, en science surtout. Ce n’est pas comme autrefois. Il n’y a plus de place aujourd’hui pour la Chimère ; de plus n’oubliez pas