attendant là, d’un air quelque peu narquois. Comment ce chien étrange, nouveau venu dans le pays, avait-il pu reconnaître, au milieu de cent autres tombes, celle de notre famille ?
» Madame Mistral, avec la bonne pour témoin, me raconta la chose, encore émotionnée et toute pâle, et à partir de ce fait et de quelques autres fort étonnants, je devins convaincu (qu’on en pense ce que l’on voudra) que le chien Pan-Perdu était l’organe ou l’avatar de quelque esprit bienveillant, un ami mort ou un ancêtre, venu chez moi pour me garder contre quelque péril mystérieux, qui sait ?
» Recevez, cher monsieur, avec les salutations de ma femme, nos compliments.
J’ai demandé à Mistral des explications plus étendues sur l’intelligent et étrange animal qui impressionna l’imagination du chantre de Mireille au point qu’il vit en lui un génie protec-