Page:Bois - L’Au delà et les forces inconnues.djvu/101

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
78
L’AU DELÀ ET LES FORCES INCONNUES

attendant là, d’un air quelque peu narquois. Comment ce chien étrange, nouveau venu dans le pays, avait-il pu reconnaître, au milieu de cent autres tombes, celle de notre famille ?

» Madame Mistral, avec la bonne pour témoin, me raconta la chose, encore émotionnée et toute pâle, et à partir de ce fait et de quelques autres fort étonnants, je devins convaincu (qu’on en pense ce que l’on voudra) que le chien Pan-Perdu était l’organe ou l’avatar de quelque esprit bienveillant, un ami mort ou un ancêtre, venu chez moi pour me garder contre quelque péril mystérieux, qui sait ?

» Recevez, cher monsieur, avec les salutations de ma femme, nos compliments.

» Mistral. »
» Maillane, 12 septembre 1901.

J’ai demandé à Mistral des explications plus étendues sur l’intelligent et étrange animal qui impressionna l’imagination du chantre de Mireille au point qu’il vit en lui un génie protec-