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partie de la terre du sud, les îles Madame, Aux Reaux, &c., le Cap Tourmente et les belles fermes de Saint-Joachim. La rivière Dauphine, appelée longtemps rivière Delphine, et aujourd’hui parfois la Belle-fine, une des plus considérables de l’île, traverse la paroisse de Saint-François.

Ce serait bien ici le lieu de dire que toutes les rivières de l’île, la rivière Saint-Patrice, la rivière Lafleur, la rivière Maheu, la rivière Pot-au-Beurre portent assez improprement ce nom et qu’on s’éloignerait moins de la vérité, en les nommant tout simplement cours-d’eau, car un bon nombre ne sont pas suffisantes pour alimenter en tout temps les dalles des quelques scieries qu’on trouve sur leurs bords. Cependant, toutes ne sont pas exposées à subir au même degré les graves résultats de la sécheresse. La rivière Maheu tire son nom d’un habitant de l’endroit, autrefois établi sur les bords. Un pont relie les deux rives bordées d’arbres antiques et de jolis bosquets qui donnent à la campagne cet air de jeunesse et de fraîcheur qui réjouit l’œil et rassérène le cœur du voyageur.

En 1661, les Iroquois causèrent de grands ravages dans les cabanes que quelques Français avaient construites à Argentenay, plus tard, Saint-François. Voici comment le Journal des Supérieurs des RR. PP. Jésuites relate le fait :