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celle du Canada, dont il avait maintes fois parcouru le cercle et rebattu les sentiers jusque dans ses recoins les plus obscurs, n’ayant d’autre but et d’autre ambition que de contribuer à en élargir le cadre et à en rehausser l’éclat, au double point de vue des intérêts religieux et temporels de ses compatriotes.

Éloigné des grands centres, des bibliothèques et des archives publiques, il avait cependant réussi à enrichir ses tiroirs et ses rayons d’une foule de médailles et de pièces rares, d’autographes et de bouquins précieux, de manuscrits et de pamphlets introuvables aujourd’hui ; et ses cartons, gonflés d’études inachevées, de biographies intéressantes, de notes précieuses, puisées patiemment, pendant cinquante ans, aux sources les plus authentiques, et classifiées avec l’art du bénédictin, attiraient vers le presbytère de Maskinongé l’élite de nos hommes de lettres et de science, auxquels il permettait de puiser à pleine main dans ce trésor laborieusement ; accumulé, se trouvant suffisam-