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plus populeuse de l’Île, et que les habitants y sont mieux pourvus d’animaux, d’ustensiles d’agriculture, que ceux des autres paroisses environnantes. En 1827, il se trouvait sur cette paroisse 67 propriétaires de terres et seulement douze occupants d’emplacements. En 1850, il y avait 101 propriétaires de biens-fonds. Aujourd’hui, la population y est portée à près de neuf cents âmes.

Les terres ont généralement une lieue de profondeur, s’étendant depuis le bord de l’eau, du côté du nord, et se prolongeant jusqu’aux terres de Saint-Jean, au sud. Elles sont généralement de deux arpents de front, mais le sol est inférieur en qualité à celui de la paroisse de Saint-Pierre, et même de plusieurs autres parties de l’Île.

C’est aussi dans les limites de cette paroisse que se trouvent des battures et des savanes très renommées, où les chasseurs de Québec et des environs, se donnent rendez-vous au printemps et à l’automne, pour la chasse des canards, et surtout des outardes. Là s’est accompli, dans des temps déjà reculés, plus d’un brillant fait d’armes ; là, plus d’un tireur habile et exercé, a jeté la mort dans les rangs des volières d’oiseaux sauvages, qui venaient s’abattre sur ces grèves ; et, si les échos de ces rives pouvaient parler, ils nous rediraient avec orgueil, les noms alors