Page:Bois - L'Île d'Orléans, 1895.djvu/68

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

L’Archidiacre M. de La Colombière, dans sa visite officielle à Saint-Laurent, le 3 juillet, 1702, approuva cet échange qui s’effectua le 24 du même mois. La relique de saint Paul fut déposée dans l’église de Saint-Pierre, où elle devint l’objet d’une grande vénération.

Cet arrangement déplut néanmoins aux paroissiens de Saint-Laurent, qui considéraient la sainte relique comme une propriété inaliénable. Cependant, monseigneur de Saint Valier, dans une lettre écrite de Paris, à M. Daurie, le 17 mai, 1703, approuva ce qui avait été fait en disant : « Je suis content d’apprendre que vous avez effectué l’échange de la relique avec monsieur Frs Poncelet[1]. Quelques années plus tard, un paroissien de Saint-Laurent reporta à Saint-Pierre la relique de saint Clément, et en rapporta furtivement la relique de saint Paul, qu’il plaça dans l’église de Saint-Laurent. Une contestation sérieuse s’éleva alors, entre les habitants des deux paroisses. On en appela au jugement de l’évêque de Québec, qui, après mûre délibération, décida que chaque relique serait rendue à son église respective. Il ordonna donc que la population

  1. Le Révérend Père Poncelet dont il s’agit ici, était récollet du couvent de Québec. Il avait été ordonné prêtre le 20 novembre, 1690, et mourut en 1712. Il ne faut pas le confondre avec M. François Poncelet, premier curé de Saint-Laurent, décédé l’Hôpital-Général de Québec, à l’âge de 42 ans, atteint d’une maladie contagieuse.