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l’hôpital Général de Montréal, le 16 août, 1713, agé seulement de soixante-deux ans, mais épuisé par les travaux d’un apostolat des plus ruineux.

On courait autrefois à Saint-Pierre pour voir un objet de curiosité naturelle, qu’on appelait le pied de Saint-Roch. À trois quarts de lieue du bout de l’île, on montrait une pierre d’une conformation singulière. Elle était là, gisant au milieu d’un champ, paraissant mobile. À sa surface, on faisait remarquer l’empreinte des deux pieds nus d’un homme qui aurait couru du nord-ouest au sud-est, l’empreinte de la piste d’un chien, marchant dans la même direction ; et de plus l’endroit où une canne aurait été appuyée, par celui qui passait. Dans le temps où l’on faisait circuler le bruit que l’île était envahie par les sorciers, on ne manquait pas de dire que ces traces étaient celles du Juif-Errant.

C’est du coté sud de l’île, et presque vis-à-vis l’église de Saint-Pierre, que se trouve le Trou Saint-Patrice, petit havre sûr et commode, où mouillent, presque toujours, quelques navires, qui attendent l’heure du départ pour les lointains rivages. On a prétendu que ce crique avait été appelé ainsi par les Anglais, après la cession du pays. Mais il n’en est pas ainsi, puisqu’on le trouve mentionné