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Confirmé par arrêt de Sa Majesté, en son conseil d’État, le 3 mars, 1722.

« L’étendue de la paroisse de Saint-Pierre et de Saint-Paul, située en la dite isle et comté de Saint-Laurent, aussi sur le bord du chenal du nord, sera de deux lieues et demie à prendre du côté d’en bas, depuis la rivière du Pot-au-Beurre, en remontant jusqu’au bout d’en haut de la dite île, ensemble les profondeurs renfermées dans ces bornes, telles qu’elles ont été concédées aux habitans de la dite paroisse, par leurs contrats de concession, à l’exception que si les concessionnaires du bout d’en haut de l’isle, établissaient leurs demeures du côté sud, ils seraient alors paroissiens de Saint-Laurent, et paieraient dismes au curé de Saint-Laurent. »

En 1684, il y avait à Saint-Pierre 34 familles, et 183 âmes. C’était une bien faible population. Le recensement de 1861 la porte à 1,022 âmes. L’église paroissiale était en bois, recouverte d’enduits ; c’est ce qu’on appelait alors bâtisse en colombages. Elle n’avait que 52 pieds de long, sur 22 de large. Cette bien modeste église était desservie par M. de Francheville, né à Québec, en 1651, l’un des élèves du collège des Jésuites, et condisciple du brave Joliette, qui s’immortalisa par la découverte du Mississipi. Ce bon prêtre, après avoir successivement desservi Rivière-Ouelle, Beauport, Saint-Pierre, etc., mourut à