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Laurent, il est dit : « Pour le dit concessionnaire, ses héritiers mâles, se qualifier comtes de Saint-Laurent en tous actes, jouir des honneurs, prérogatives, armes, blazons, rangs et prééminences et tout ainsi que les autres comtes du royaume. »

M. Berthelot obtint les titres et privilèges de Fief Noble pour son île de Saint-Laurent, érigée en comté, moyennant la somme de dix mille écus qu’il paya au fisc. D’ailleurs, les Recueils d’Édits et Ordonnances Royaux, publiés officiellement, contiennent des actes concernant les habitants de l’île et comté de Saint-Laurent, dès l’année 1689. Ajoutons, néanmoins, un paragraphe de l’Édit de création qui nous expose l’état de l’Île à cette époque (1676) :

« L’isle a sept lieues de longueur sur deux de largeur, dont une bonne partie défrichée, et peuplée de plus de mille personnes, qui composent quatre grandes paroisses, dans lesquelles il y a une église entièrement construite, et deux qui seront parfaites et achevées dans le courant de la présente année, et la quatrième dans l’année prochaine : de sorte que ce sont quatre gros bourgs et villages, dès à présent formez, outre plusieurs fiefs considérables, et de grande étendue dans la dicte Isle d’Orléans qui relèvent… de la seigneurie de la dicte isle d’Orléans, désirant reconnoistre et récompenser les services de Sieur…