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titres de concession ne fait mention de l’union de la seigneurie de Beaupré à celle de l’Île d’Orléans ; bien loin de là, les deux concessionnaires prennent chacun un titre séparé et distinct, le même jour.

Cependant, plus tard, MM. Cheffault et Castillon ayant formé une société, avec six autres bourgeois de Paris, savoir : François Fouquet et Charles de Lauzon, conseillers d’État ; Berruyer, écuyer, sieur de Manselmont, Rogé Duhamel et Juchereau[1], pour l’exploitation des terres et forêts de ces seigneuries, le faible profit, qui en provenait annuellement, était partagé en huit parts. Olivier le Tardif, jeune homme, originaire de Honfleur, sous-commis, qui, dès 1624, servait de truchement à Champlain, — Voir Voyages de Champîain, t. II, chap. 2 ad calcem, — était, en 1650, agent et procureur de la compagnie de Beaupré, qui possédait alors les deux seigneuries de Beaupré et d’Orléans. Enfin, en 1653, Jean de Lauzon était « procureur de la compagnie et en baillait les terres. »

Ces fiefs avaient reçu leurs noms des premiers propriétaires de l’Île et des personnes qu’ils s’étaient associées et que nous avons mentionnées plus haut. Dès qu’ils eurent acquis, de la compagnie du Canada, la propriété de

  1. Juchereau était alors à Paris, mais il était passé en Canada dès 1634 ; il y revint et y mourut à l’âge de 90 ans.