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France, et résidant à Québec, vers 1663, fut le premier concessionnaire de la terre ou seigneurie appelée de Beaupré, parce qu’on y avait remarqué des prairies très étendues vers le Cap-Tourmente et en deçà. Le gouverneur du temps, monsieur de Montmagny, fut chargé de le mettre en possession de cette grande étendue de terre. Aux termes de ses lettres de concession, il était obligé d’y établir, tous les ans, un certain nombre de familles. Mais il essaya en vain d’amener de France une colonie afin de mettre en culture son vaste domaine. L’entreprise ne réussit pas ; ses affaires mêmes en souffrirent ; il négligea Sa Seigneurie, et fut de plus obligé de s’en défaire, après avoir vainement tenté de la faire exploiter par une association de marchands. Voilà ce que constatent les documents que nous avons sous les yeux.

Le sieur Jacques Castillon, bourgeois de Paris, demeurant rue de Monceaux, paroisse Saint-Gervais, (voir le Mercure Français, tome XIV, p. 246,) fut un des premiers associés de la compagnie de la Nouvelle-France, et, pour promouvoir l’œuvre de la colonisation avec plus de célérité, il prit, en effet, en concession, l’Île d’Orléans, au bureau de la compagnie, le 15 janvier, 1636. (Mémoires des Commissaires, tome V, page 88.) Ni l’un ni l’autre de ces