une seconde à Argentenay ! Mais ceci est tout-à-fait inexact, car il n’y eut jamais qu’une seule église dans la paroisse de Saint-François.
Pour constituer autrefois ce qu’on appelait le comté d’Orléans, on joignait à la belle et grande île de ce nom, les îles Madame et aux Reaux. — On disait et on écrivait anciennement isle aux Ruaux. — Cette dernière fut concédée, en 1638, par le gouverneur de Montmagny, aux révérends Pères Jésuites. Elle n’a qu’une superficie de deux cent cinquante arpents environ.
Après l’extinction de cet Ordre précieux en cette colonie, le gouvernement s’en empara et la revendit ensuite. Elle a bien des fois changé de mains depuis. Le propriétaire ne payait cependant qu’une rente bien faible pour en avoir le profit, disait l’agent des biens des Jésuites, lors de l’enquête établie par la Législature, en 1836. (Voir le Journal de la Chambre d’Assemblée, 1836. Appendice, tome III.)
Depuis l’Union des Canadas, l’Île d’Orléans est réunie à la côte de Beaupré, et forme un collège électoral, qui a pour titre le comté de Montmorency, et, pour représentant dans la Chambre d’Assemblée, l’honorable Joseph Cauchon, un des plus anciens représentants du peuple en cette pro-