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tomne, et tous ces pruneaux étrangers, ridés par la vieillesse et que honnissait Martial :


Pruna peregrinae carie rugosoe senectae.
Epig. lib. xiii.


Les prunes de damas de l’île d’Orléans sont supérieures à celles de Montréal. On en transporte, et en grande quantité, dans toutes les parties du pays. De plus, les forêts et les bocages de l’Île fournissaient abondamment diverses espèces de fruits sauvages, qui tous sont réellement d’une saveur exquise.

La culture des pommes, autre délicieuse production de l’île d’Orléans, dans un temps déjà bien reculé, passe pour y être extrêmement négligée de nos jours. Elle y serait plus profitable, dit-on, que partout ailleurs, (Biblioth. Canad. tome iii, p. 75.) si on lui donnait plus de temps et plus de soins. Autrefois, la bourassa aussi était florissante en ces parages. Ne dirait-on pas qu’en changeant de sol, elle n’a acquis une saveur comparativement meilleure que parce qu’elle a été cultivée avec plus d’art et plus de soins ? Nul doute que les populations de l’île trouveraient un grand avantage en cultivant les pommiers de leurs vergers, selon les notions reçues, et qu’elles se créeraient ainsi une excellente source de revenus.