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Famille, que se trouvent les fermes les mieux pourvues de moutons et de vaches, mais surtout de porcs, et c’est cette paroisse qui, eu égard à sa population, alimente le mieux les marchés de Québec.

En 1852, le recensement constatait que sur 13,646 arpents de terres concédées, 7,413 étaient mises en culture, 3,621 arpents étaient labourées et 3,707 avaient été laissées en prairies ; enfin, 6,233 arpents étaient en forêt de réserve.

À l’intérêt des récits historiques, l’île d’Orléans offre encore aux citoyens de Québec le plaisir d’agréables souvenirs et de douces réminiscences. Qui, en effet, aurait perdu la mémoire des petites fêtes bocagères, des joyeux festins pris soit sur la verte pelouse de l’île d’Orléans, soit sur ses rives enchanteresses, ou dans la grande et large chambre d’une de ces maisons hospitalières, où l’étranger était toujours accueilli avec cordialité et respect ? Quelques fois, en hiver, après une longue excursion à la raquette, sur le pont de l’Île, si la fatigue ou le mauvais temps forçaient le marcheur aventureux à chercher du repos, il n’avait qu’à frapper à la porte du toit le plus voisin, et il était certain d’y trouver bon feu, bonne mine, et table ouverte. Le repas était rehaussé par les apprêts de fruits confits, surtout de pommes gelées, à nulles