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des autorités pour avoir le privilège de l’impression. Au reste, voyez l’Extrait du « Privilège du Roy, » à la suite de la Relation de 1666.

Le Journal des Supérieurs des Jésuites rapporte encore un autre fait de cette nature :

« 1661. Le 18 juin, à huit heures du matin, se commença le massacre de plusieurs personnes à Beaupré et à l’île d’Orléans, par les Iroquois, venus de Tadoussac, après le coup qu’ils avaient fait, (Vide Supra). »

« On parlait ce jour là de huit personnes tuées à Beaupré et de trois à l’île d’Orléans, ce qui s’est trouvé vrai. »

C’est ainsi que tombaient, tous les jours, sous les coups de leurs cruels bourreaux, plusieurs de ces fervents néophytes, dont la piété et la candeur faisaient l’admiration des Français. Jadis, nation puissante et redoutable, son nom commandait le respect et la crainte ; et, dans les luttes sanglantes que se livraient, dans les forêts encore vierges du Canada, les peuples qui habitaient son sol, les guerriers hurons avaient plus d’une fois remporté des victoires signalées. Trop faibles, maintenant, pour lutter avec avantage contre un ennemi toujours croissant, l’orgueil sauvage aima mieux accepter la séparation et l’exil que de donner à son ennemi la satisfaction de les voir périr jusqu’au dernier. Une partie dit adieu à ses champs et à ses