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nombre d’hommes déterminés, et le gouverneur ne les avaient pas sous la main. Eût-il pu les armer, le temps de faire les préparatifs et de se procurer des embarcations en nombre assez considérable aurait donné aux barbares une avance plus que suffisante, pour rendre inutiles tous les efforts de ceux qui les auraient poursuivis.

À l’occasion des citations des Mémoires ou Relations des Jésuites, on répète encore de graves erreurs, en affirmant de nouveau que ces rapports annuels, les Relations, n’avaient pas été rédigés pour être mis sous les yeux du public, « writings which were never intended for the public eye. »

Nous croyons, bien au contraire, que les écrivains auxquels était dévolu la tâche de rédiger ces mémoires, savaient qu’ils seraient publiés. Avant qu’on eût imprimé les Relations de la Nouvelle-France, on avait celles des Missions des Indes-Orientales, etc. Ces publications, imprimées pour édifier et pour instruire, étaient répandues surtout dans les provinces du Nord de la France. On en trouve la preuve dans les citations qui en sont faites dans divers ouvrages, et encore mieux dans la permission d’imprimer donnée à chaque livraison, pendant quarante ans et plus ; et enfin par les démarches qu’on faisait auprès