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chapelle en briques. Commencée en 1674, vers la Saint-Jean, elle fut ouverte et bénite le 4 novembre, de la même année. »

Les Hurons n’occuppèrent ce lieu que pendant quelques années. Le besoin de se rapprocher du bois, d’avoir des endroits de chasse plus productifs, de l’eau plus salubre, et leurs terres étant devenues épuisées faute d’engrais, leurs chefs choisirent, à la fin de l’hiver 1693, un terrain appelé depuis Lorette, parce qu’on y édifia une nouvelle chapelle sous le nom de Notre-Dame de Lorette, semblable en tout à celle qu’on venait de quitter. On groupa les cabanes autour d’une place quarrée, au milieu de laquelle s’élevait le temple qu’ils venaient de bâtir suivant les dimensions et les proportions de Notre-Dame de Lorette en Italie. Ce qui fait que ces localités ont pris toutes deux le nom de Lorette qu’elles portent encore aujourd’hui et que ces sauvages appelaient dans leur langage, Maliebtion dasa, c’est-à-dire l’appartement de Marie.[1]

  1. M. Bowen, qui, à la page 24 de son livret, nous rappelle les discours éloquents des Hurons (qu’on peut lire à la page 45, du tome 22, Relations des Jésuites 1654, édition de Québec), probablement pour en finir avec eux, les fait passer, à la page 33, de l’île d’Orléans à Sainte-Foye et de Sainte-Foye à Lorette où ils se trouvent encore. Mais il oublie dans ce trajet la station que cette peuplade fit à Québec et son séjour à Beauport, avant de se rendre à N.-D. de Foye. Encore semble-t-il méconnaître la résidence de cette tribu à l’Ancienne Lorette avant que ces derniers débris se soient fixés sur les bords de la rivière Saint-Charles, à l’endroit appelé aujourd’hui Jeune Lorette. Comme on le voit la narration pèche par certains endroits et l’exactitude des faits n’est pas toujours sa qualité dominante.