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Voilà donc la terre du Fort concédée en 1652, à Jacques Lévrier, et les révérends Pères Jésuites auraient acheté, dès 1651, la même terre de la même personne, mademoiselle Éléonore de Grand-Maison !…

Mais complétons les cent arpents dont elle se compose : autrement on pourrait faire des objections. Les quarante arpents qui devaient la compléter étaient, en 1657, et auparavant, en la possession de Pierre le Petit[1] qui la vendit, au mois de mars même année, au sieur de Lauzon[2]. Ce lot mesurant quatre arpents de front, sur dix de profondeur, fut vendu par Louis de Lauzon, sieur de la Citière, à Jean-Baptiste Peuvret, écuyer, sieur de Mesnu[3]. Le 12 novembre, 1671, le sieur de Mesnu la revendit à Gabriel Gosselin.

Par un autre acte, on voit que Jean-Baptiste Peuvret vendait cent arpents de la terre dite du Fort, à la pointe de l’île.

  1. D’où vient le nom de l’anse à Petit, qui devait être appelée anse de le Petit.
  2. Louis de Lauzon, écuyer, sieur de la Citière et de Gaudarville, qui se noya deux ans après en revenant de l’île d’Orléans. Le Journal des Supérieurs des Jésuites s’exprime ainsi sur ce sujet : « 1659, mai 5. Versèrent dans un canot venant de l’île d’Orléans par un gros vent du Nord-Est, M. de la Citière, Larchevesque et Ibiérome. »
  3. Jacques Peuvret, écuyer, épousa le 15 juillet, 1659, madame Catherine Nau, veuve depuis seulement deux mois et dix jours, de Louis de Lauzon, sieur de la Citière.