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Dans la Relation de 1656, chap. III, à propos du massacre des Hurons par les Iroquois, le R. P. Le Jeune dit : « … Le reste se sauvant dans notre maison enceinte d’une palissade de bonne défense, etc. » Dans l’île de Michillimakinac, en 1670, ils élevèrent une palissade de 25 pieds de haut, pour protéger leur village, mais il n’est pas parlé de murailles au-dessous.

Que l’auteur voulant faire une glacière ait découvert les restes d’une muraille de cinq pieds d’épaisseur, recouverte d’un pied de terre, et enveloppée d’épines et de jeunes érables, c’est ce que nous ne sentons aucune inclination à contester. Mais de là en augurer que c’est l’enceinte d’un fort, en conclure que le fort des Hurons a été construit là, qu’il était en pierres, etc., c’est être très accommodant. On pouvait tout aussi carrément dire que c’est le solage d’une maison détruite par le temps, ou transportée ailleurs, ou alléguer que ce sont les ruines d’un moulin.

Établissons maintenant que les RR. PP. Jésuites décident les Hurons à se retirer sur la terre du Fort, et que Madame de la Forest concède à d’autres individus et non pas aux Jésuites, une autre terre du Fort (Journal des RR. PP. Jésuites, 1650.) : « Consulté pour savoir s’il fallait loger et donner place aux Hurons sur nos terres de Beau-