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Oe, oi, ouai, comme dans moelle ; roi ; ouaille, etc.

Oin, ouin, comme dans loin ; marsouin, etc.

Oua, oue, comme dans ouate ; fouet ; ouest, etc.

Ouen, comme dans Écouen, Rouen, etc.

Oui, comme dans oui, Louis, etc.

Ua, comme dans aquatique, équateur, etc.

Ue, comme dans équestre, écuelle, etc.

Ui, comme dans étui, nuit, etc.

Uin, comme dans Juin, quinquagésime, etc.

Ce qui produit la diphthongue, c’est la réunion de deux sons en une seule syllabe. Ces deux sons doivent être émis en même temps, de manière cependant qu’ils soient parfaitement entendus. Oi, par exemple, dans le mot roi, est une diphthongue, parce que l’oreille distingue les deux voyelles o et i. Ces deux sons proviennent d’une même émission de voix modifiée par le concours des mouvements simultanées des organes de la parole : il en est de même des autres diphthongues que j’ai citées plus haut. La syllabe eau dans bateau, n’est pas une diphthongue, comme l’ont avancé quelques Grammairiens ; les trois voyelles eau ne donnent qu’un son simple, malgré la pluralité des lettres, et ne se prononcent que comme un o fort long, écrit avec trois caractères différents.

Il n’y a pas, dans la langue française, de triphthongue, c’est-à-dire de syllabe exprimant trois sons : c’est ce qu’il est facile de prouver. Les Grammairiens, qui se sont laissé entraîner dans l’erreur, considèrent, par exemple, le mot