proposé dans la précédente concernant les changements et les réformes à introduire dans l’orthographe ; je me suis entièrement conformé à la façon d’écrire la plus commune, quoique je sois convaincu, par expérience, que tel désapprouvait en publie mes changements proposés, qui les approuvait en particulier.
Pour bien inculquer les principes que j’ai établis dans mon Cours théorique et analytique de la langue française par rapport à l’Orthologie et à l’Orthographe, j’ai publié depuis long-temps deux Cours-pratiques ayant chacun pour tître Cacographie et Cacologie[1]. L’un et l’autre offrent partout des fautes plus ou moins graves. En corrigeant avec soin celles de la Cacographie, on apprendra l’art d’écrire, c’est-à-dire d’orthographier correctement. J’ai eu soin que les difficultés y fussent graduées et proportionnées aux forces croissantes des personnes qui veulent s’instruire. En corrigeant avec soin celles de la Cacologie, on apprendra l’art de parler, et conséquemment d’écrire d’une manière conforme aux règles de la Grammaire. On y trouvera beaucoup de fautes qu’il sera facile de faire disparaître avec le secours de la réflexion, sans l’aide d’aucune règle écrite. Quant à celles qu’on n’aura pas prévues, et qui seront de nature à embarrasser des personnes même instruites, on consultera pour les corriger, les règles que j’ai établies et développées, comme je l’ai dit plus haut, dans ma Grammaire Raisonnée qui est essentiellement théorique.
Chacun doit sentir que, dans la crainte d’éveiller mal à propos la curiosité, j’ai dû prudemment m’abstenir de placer en regard les mauvaises locutions et ces mêmes locutions
- ↑ Cacographie vient des deux mots grecs κακός (kakos) mauvais, et γραφὴ (graphé) écriture. Cacologie est formé de deux mots grecs κακός (kakos) mauvais, et λόγος (logos), discours, langage.
