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SATIRES.
DISCOURS SUR LA SATIRE[1].
1668.
Quand je donnai la première fois mes satires au public, je m’étois bien préparé au tumulte que l’impression de mon livre a excité sur le Parnasse. Je savois que la nation des poëtes, et surtout des mauvais poëtes[2], est une nation farouche qui prend feu
- ↑ Ce discours parut pour la première fois en même temps que la neuvième satire. Mais comme il leur sert d’introduction, nous l’avons place en tête des satires.
- ↑ Ceci regarde particulièrement Colin qui avait publié une méchante satire contre Boileau, qui semble en cette circonstance se rappeler le vers d’Horace
Genus irritabile vatum ;
ce qui prouve que ce renom d’irritabilité chez les poëtes date de loin.