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roient laisser surprendre. Je ne répondrai donc rien à tout ce qu’on a dit ni à tout ce qu’on a écrit contre moi ; et si je n’ai donné aux auteurs de bonnes règles de poésie, j’espère leur donner par là une leçon assez belle de modération. Bien loin de leur rendre injures pour injures, ils trouveront bon que je les remercie ici du soin qu’ils prennent de publier que ma Poétique est une traduction de la Poétique d’Horace : car puisque dans mon ouvrage qui est d’onze cents vers , il n’y en a pas plus de cinquante ou soixante tout au plus imités d’Horace, ils ne peuvent pas faire un plus bel éloge du reste qu’en le supposant traduit de ce grand poëte ; et je m’étonne après cela qu’ils osent combattre les règles que j’y débite. Pour Vida, dont ils m’accusent d’avoir pris aussi quelque chose , mes amis savent bien que je ne l’ai jamais lu, et j’en puis faire tel serment qu’on voudra, sans craindre de blesser ma conscience.