Page:Boileau - Œuvres poétiques, édition 1872.djvu/51

Cette page n’a pas encore été corrigée


III

PRÉFACE
POUR LES ÉDITIONS DE 1674 ET 1675, IN-12.


AU LECTEUR.

Je m’imagine que le public me fait la justice de croire que je n’aurois pas beaucoup de peine à répondre aux livres qu’on a publiés contre moi ; mais j’ai naturellement une espèce d’aversion pour ces longues apologies qui se font en faveur de bagatelles aussi bagatelles que sont mes ouvrages. Et d’ailleurs ayant attaqué, comme j’ai fait, de gaieté de cœur, plusieurs écrivains célèbres, je serois bien injuste, si je trouvois mauvais qu’on m’attaquât à mon tour. Ajoutez que si les objections qu’on me fait sont bonnes, il est raisonnable qu’elles passent pour telles : et si elles sont mauvaises, il se trouvera assez de lecteurs sensés pour redresser les petits esprits qui s’en pour-