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ŒUVRES POÉTIQUES
DE BOILEAU.


ÉPÎTRES.


AU LECTEUR.


Je m’étois persuadé que la fable de l’huître, que j’avois mise à la fin de cette épitre au roi, pourroit y délasser agréablement l’esprit des lecteurs qu’un sublime trop sérieux peut enfin fatiguer, joint que la correction que j’y avois mise sembloit me mettre à couvert d’une faute dont je faisois voir que je m’apercevois le premier ; mais j’avoue qu’il y a eu des personnes de bon sens qui ne l’ont pas approuvée. J’ai néanmoins balancé longtemps si je l’ôterois, parce qu’il y en avoit plusieurs qui la louoient avec autant d’excès que les autres la blâmoient ; mais enfin je me