core la marche d’une entreprise commencée il y a des centaines d’années par nos grands savants et ceux des autres nations européennes, ce qui nous laisse l’espoir comme tant d’autres d’apporter notre grain de sable dans la balance du progrès universel.
Partant de là, j’ai par expérience, dans mes longs voyages en Europe, Asie, Afrique, Amérique, reconnu comme tout le monde combien il serait utile et agréable de pouvoir universellement se faire comprendre, et enfin sortir de la langue mimique, ou pantomime, obligatoire pour avoir seulement son simple nécessaire à l’étranger.
Enfin, pour en finir, après bien des hésitations, comprenant comme tant d’autres les difficultés et les dépenses de cette grande tâche, j’ai décidé de l’entreprendre pendant mon voyage à l’exposition de Chicago, et je la commençai à mon retour sur le paquebot L’Océanic, entre San-Francisco et Yokohama, par les îles Hawaï.
C’est là, dans ces vingt-deux jours d’ennuyeux trajet, isolé dans ma cabine, relégué avec des Chinois et Japonais, que j’en groupai les principes et des mots, jusqu’en remontant le fleuve jusqu’à Pékin ; et enfin me résolus à suivre avec une ferme volonté de continuer cette entreprise hérissée de difficultés et qui cependant peut comme tant d’autres être utile aux générations futures, car tel est mon seul but.
Ce travail m’est d’autant moins facile que je ne suis qu’un ouvrier parvenu qui n’a pas l’habitude de la plume comme celle du marteau.
Mais j’ai compris l’utilité d’une langue universelle dans mes voyages d’Europe, jusqu’à Nijninowgorod, en Afrique, jusqu’à