Page:Bohin - Syllabaire moderne universel, 1898.pdf/68

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tures sont si difficiles qu’on est ignorant par force, à la grande satisfaction des négociants en mystères qui de tous temps ont exploité l’ignorance et la peur à leurs profits, sans supporter des droits de tarifs qui auraient dû être prohibitifs.

Les lois françaises, comme celles de tout peuple souverain, n’ont d’autre but que l’extinction du paupérisme par le travail, la moralisation des masses ; pour se trouver heureux il n’est souvent besoin que de le vouloir, et l’économie du temps, nous le répétons encore, est la première source du bien-être et de toute indépendance.

L’échange de conseils, de livres, de bons procédés n’a pas besoin de Douaniers ni de tarifs gradués, ce libre échange est de première utilité sociale.

La morale c’est la douceur des mœurs, le travail et l’échange du surplus, c’est le commerce agréable de la Société. Le travail, comme l’union, est la force avec laquelle on arrive au bien-être de la famille et de la société.

Le libre échange des petits cadeaux entretient l’amitié. C’est la marche naturelle vers la paix universelle, tant désirée.

Benjamin BOHIN.
Tous droit réservés.