Songeons aux difficultés de notre langue, sachons que le mal est dans les nombreuses sortes d’écritures, et qu’aux Indes le nom des rues est écrit en trois genres d’écriture.
Rappelons-nous qu’il y a trois mille langues ou dialectes dans le monde, que la Bible est traduite dans trente sortes d’écritures, et qu’à l’imprimerie nationale l’oraison dominicale a été imprimée en cent-cinquante langues et écritures différentes.
La grammaire russe a 60,000 mots, et l’alphabet 36 lettres. L’Allemand en a 50,000, le Français 42,000, l’Anglais 40,000, l’Espagnol 30,000 et l’Italien 30,000.
Le besoin d’une langue universelle a été compris par plus de cent auteurs, car dès l’année 1550, Tartaglia à Venise, et François Bacon à Londres, en 1620, en faisaient la proposition théorique par le novum organum, et depuis Volney, en 1820, jusqu’à nos jours, il y en a 65. Enfin, le Patoiglob est la 110e tentative faite pour obtenir cette grande union universelle.
Il ne faut qu’un alphabet, la nécessité en existe, car c’est elle qui, comme toujours, fera la loi.
Songeons qu’autres temps autres mœurs, autres progrès autres unions scientifiques, diplomatiques et commerciales, ce qui nous conduit à dire et redire : aimons-nous, aidons-nous nous-même.
Comprenons bien que la facilité de la correspondance télégraphique avec ou sans fils, aérienne, terrestre et optique, nous obligent mutuellement à la fraternité avec toutes les races humaines de l’équateur aux pôles, par la facilité des communications terrestres, nautiques et aériennes espérées prochainement.