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phabet latin, et qu’il soit convenu et accepté de le réduire à vingt lettres, ce qui pourrait être un des premiers pas vers le but si désiré d’une écriture universelle.

Un alphabet peut devenir universel comme la gamme de la musique dont on se sert depuis des siècles en toutes les nations civilisées, et comme le plain-chant.

Que faut-il pour arriver à cela ?

Accorder une obéissance voulue au réglement du concert des nations réunies au congrès de la plume, dont on se servira au congrès de la paix universelle et éternelle.

L’alphabet universel de vingt lettres latines étant irrévocablement accepté, il serait perfectible comme le plain-chant et la musique.

Depuis dix ans, M. Bohin père a pensé que vingt lettres à l’alphabet suffisent, et que les lettres k, q, x, y et z peuvent-être supprimées. Et pour son Patoiglob comme pour les patois libres il emploie les changements d’orthographe ci-après :

Le C remplace le K et le Q et ne sert plus comme S ;

L’E se prononce comme en laton ou É (accent aigu).

Le T ne s’emploie plus à la place d’un S.

Plus de PH ni de TH, écrire ; coman, boneman.

Plus de doubles lettres, raccourcir les mots.

Plus de féminin : on dira le table, le chaise.

Les articles le, les suffisent, le mot est supprimé.

On conjuguera : je avoir, tu avoir, il avoir, nous avoir, etc.

Le Temps, la Raison, la Paix feront le reste.