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Quand on est juste et sage, on est toujours heureux.

Que si tu me fais riche, alors, pour l'indigence,

D'un tendre régisseur, j'aurai la bienveillance. [540]

Je prendrai soin du pauvre, et ton or dans mes mains,

Ne sera qu'un dépôt pour aider les humains.

Que la discrétion, le zèle et l'indulgence.,

L'amitié, la candeur, fixent mon existence.

Grand Dieu ! De ton aspect ne m'éloigne jamais ! [545]

T'aimer, te contempler, est un de tes bienfaits.

Quand mon âme est en toi, je la trouve parfaite ;

Mais ton éloignement la ferait indiscrète.

Que si tu me rends pauvre, alors, sans murmurer,

On dira qu'à ton ordre on me voit déférer. [550]

Non, non, je ne dois pas, atome, ver de terre,

Critiquer, ô mon Dieu ! Ta bonté, ta colère !

Quand tu fais un arrêt, qui peut le mieux sentir !

Tu sais, quand il le faut, récompenser, punir :

Tes suprêmes décrets, ton éternelle essence, [555]

De la pure équité ne sont que la substance.

Je m'abandonne à toi, tu fus mon créateur,

Et toi seul as le droit d'être mon destructeur.

Patient, modéré,1a peine et l'infortune,

Ne m'arracheront plus ni plainte, ni rancune. [560]

Je bénirai ton nom, et, subissant mon sort,

Je chanterai ta gloire aux portes de la mort.

Rapportant tout à toi, c'est, en réglant sa vie,

Qu'on trouve le bonheur, et qu'on se glorifie.

Quant à ton existence, ô chef-d'oeuvre des Cieux ? [565]

C'est à lui

En fixant Caïphe

qu'il faut dire : Impie ! Ouvre les yeux!

Où tu vois ce chef-d'oeuvre, il faut un ouvrier,

Et plus il est parfait, plus il est régulier,