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ta tige morte et tes feuilles qui tombent ; pauvre fleur ce n’est que pour quelques instans que tu disparais aux yeux de celui qui venait et reviendra prier encore sur la tombe où tu vivais : ce n’est que l’adieu d’un jour que tu lui dis.

Car lorsque l’aquilon aura cessé d’agiter l’herbe desséchée des tombeaux, lorsque bientôt reviendront les jours d’amour, toi aussi, tu renaîtras de ta tige, jeune, vive, souriante, comme naguère. Comme toi, pauvre fleur, nous sentons le souffle de l’adversité dessécher et emporter loin de nous nos espérances, nos illusions.

À ceux qui nous environnent, il nous faut, comme toi, dire aussi : pour un jour, adieu, adieu.

Comme toi, nous mourons pour renaître à