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temps, tu fuiras les rigueurs des climats ; toutes les régions salueront avec joie ton retour ; car ta venue leur annoncera le retour de la saison de la vie ; et les malheureux ouvriront leur cœur à l’espérance et ils diront : voici la fin du deuil de la terre ; bientôt aussi naîtra pour nous ce printemps éternel qui doit nous faire oublier toutes nos souffrances.

Dieu dit au coursier : Tu seras tour à tour le modeste et le fier compagnon de l’homme : tu gémiras avec lui, en labourant ses champs fertiles, et tu l’emporteras sur ton dos frémissant lorsque la cupidité, la haine, l’injustice l’appelleront au champ de l’homicide : là, il meurtrira tes flancs poudreux, là, couvert du sang de mille victimes et maudit par des voix expirantes, tu broieras sous ton pied de fer et le cadavre de ton maître et celui de son ennemi.

Et depuis lors jusqu’à nos jours, l’aigle, l’hi-