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une abnégation bien plus complète : ce n’est pas seulement pour le salut ou le bien-être de tous qu’elles nous inspirent le dévouement ; ce n’est pas au citoyen, mais à l’homme qu’elles parlent. Elles ne nous permettent pas de dire à nos frères : « Dévouez-vous, car je me dévoue, moi ; » ni d’examiner s’il doit nous revenir quelque profit du service que nous leur rendons, ou si, nous trouvant un jour dans la même situation qui afflige celui à qui nous tendons la main, on s’empressera d’accourir de même à notre secours.

Les lois de la morale exigent des vertus ; or, la vertu, c’est la victoire remportée par le devoir dans sa lutte avec l’égoïsme.

Nos devoirs sociaux, c’est la main des