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paraisse trompeur et stérile ! ce monde m’appartient, c’est la patrie de mon âme, je le chéris, je le préfère à tout autre, moi, comme l’Indien préfère ses courses vagabondes et ses sables brûlants, et le Calédonien ses froides et humides montagnes à tous les lieux enrichis des bienfaits de la civilisation.
Qu’est-ce donc qu’une illusion ? n’est-ce pas une route que nous traçons dans les vastes champs de l’avenir et qui, trompant un jour notre attente, se termine ailleurs que là où nous croyions qu’elle devait aboutir ?
Eh bien ! aussi longtemps que nous la suivons sans remarquer sa déviation, n’est-elle pas pour nous celle qui doit nous conduire à notre but ?