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Lxvx INTRODUCTION. ’

saxon par Alfred le Grand, roi d’Angleterre, et en saxon gothique par Notker, moine de Saint-Gall. Plus tard, Jean de Meung en donnait une version française entreprise, disait-il, à la reguéte de Philippe le Bel ’. Du seizième au dix-huitième siècle, les traductions se succèdent en France avec assez de rapidité ; les deux dernières, celles de Dutresne de Francheville Q1 71+4) et de Léon Colesse (1771), sont les seules 1. Bien avant Jean de Meung, un auteur anonyme avait composé en langue vulgaire, non pas, comme on l’a dit, un poème dont Boèce était le héros, mais une longue paraphrase rimée du traité de la C0/Isolation. Cet ouvrage est, après le serment de Louis le Germanique (842), le plus ancien monument connu de notre langue nationale. L’abbé Lebœuï en a retrouvé deux cent cinquante-sept vers dans un manuscrit du dixième siècle, provenant de l’antique abbaye de Fleury, et appartenant aujourd’hui à la bibliothèque d’Orléans. Ce fragment précieux pour l’ètude des origines de la langue française a été insère intégralement par Raynouard dans son recueil des Poésies originales des troubadours. Nous en extrayons le passage suivant, dans lequel l’auteur, à l’imitation de Boèce (Cumul., liv. I, ch, 11), décrit Ie costume de la Philosophie :

’ EI estiment, en l’or qui es repres,

Desoz avia escript un pei II grezesc : Zo signilîga la vita qui enter’es.

Sobre la schapla escript avia u tei (T) grezesc ; Zo signifia de cet la dreita lei,

Antr’ellas doas depent sun Peschalo,

D’aur’no sun ges, mas nuallor no sun ; Per aqui monten cent miri auzello,

Alquant s’en tornen aval arrenso ;

Mas cil qui poden montar à 6 à cor,

En epsa l’ora se sun d’altra color ;

Ab la donzella pois an molt gran amor. Le vêtement, dans le bord qui est replié — dessous avait écrit un H grec : ·— cela signifie la vie qui entière est. — Sur la chape ’ ’ ’ ’ """ """•·*" ···* ¤•~·«~ · num · v-uvu·¤«4·~·•~•·m«• ···«···· «