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ll\lTRODUC’l’ION. Lxv

ques lecteurs à un ouvrage qui a été, on peut le dire, le uade-mecunz de tout le moyen âge, et ciest dans ce dessein que nous avons entrepris le travail que nous offrons au public. ’

IX

Pourquoi ne pas avouer que ce travail nous a coûté beaucoup de peine ? Outre la difficulté même du sujet, le style de Boèce est souvent d’une clarté douteuse, et les commentateurs y ajoutent peu de lumière. Nous les avons cependant consultés, et Martianus Rota, Murmellius, J. Bernart, Th. Sitzmann, Vallinus, Cally, d’autres encore, nous ont fourni d’utiles indications ; malheureusement, il faut bien le dire, c’est presque toujours dans les passages embarrassants, c’est-à-dire alors qu’elle serait le plus nécessaire, que leur aide fait défaut.

Quant aux traducteurs, ils n’ont pas plus manqué à Boèce que les commentateurs. Dès le neuvième siècle, la Com-olatz’on philosophique était traduite en anglo-1. Citons seulement pour mémoire un coin ment aire qu’on a beaucoup trop vanté, et bien légèrement attribué à saint Thomas d’Aquin. Entre autres singularités, cette compilation informe nous app1·end qu’Alcibiade était une femme fort belle, dont les charmes avaient tourné la tête aux disciples d’Aristote. Leclerc, dans sa Bibliothèque choisie (II. XVI), suppose, d’après quelques indices, que ce commentaire est l’ouvrage d’un moine anglais du quinzième siècle.

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