Page:Boethius - Consolation 1865.djvu/68

Cette page n’a pas encore été corrigée

Lxrv IÃTRODIYCTION.

pas la grâce, et le trait n’y ôte rien à la naïveté. Je connais peu de poëtes qui puissent lui être comparés’. » Un écrivain de nos jours, professeur habile et critique délicat, dont les Éturler sur la littérature romaine ont obtenu le succès le plus mérité, NI. Charpentier, s’exprime avec non moins de chaleur et

d’admiration : « La littérature, à la fin du cinquième siècle, sembla faire un dernier effort et rassembler toutes ses Forces dans un seul homme, Boèce, génie égal aux plus grands génies de Rome, et qui eut arrêté l’Empire sur le penchant de sa ruine, si un seul homme pouvait ressusciter une nation entière ’. » Voilà certes un magnifique éloge, que, pour notre part, quel que soit notre Faible pour notre auteur, nous ne pouvons accepter sans réserve. Nous ni hésitons pas à dire cependant que, malgré les imperl’ectious que l’on peut y noter, le traité de la (10n.m/ntimz ph1’10.r¢y1lz/que, par les nombreuses beautés qui s’y trouvent, par l’à-propos, le charme et l’élévation de sa poésie, par la pureté de sa morale, et la noblesse des sentiments qu’il met en lumière, doit tenir une des meilleures places parmi les meilleurs livres. Il nous a donc semblé utile de le tirer de l’injuste oubli dans lequel il était tombé, de ramener quel-1. « Seculi barbarie ejus oratio soluta deterior invenitur : at qnœ lihuit lndere in poesi, divina same sunt ; nihil illis cultius, nihil gravius ; neque densitas sententinrum venerem, neque acumen abstulit candorem. Equidem censeo paucos cum illo Cütltpilrari posse. 1> (Pnzvir., lib. VI, c. vi,)

2. Emrler morales et l1istm-iq1zr>r.s-urla littérature rnnmirzcu