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Lxn INTRODUCTION.

époque avait bannies de la langue écrite. Horace se plaint déjà, comme chez nous La Fontaine et Fénelon, de ces raffinements de délicatesse, et il enjoint aux écrivains de remettre en lumière de vieilles façons de dire tombées à tort en désuétude : Obscurata din populo bonus vruet, atque Proferet in lucem speciosa voeabula rerum, Quar, priscis memorata Catonibus atque Ccthegis, \unc situs informis premit et ileserta vetustas’. Boèce, dans beaucoup de cas, n’a donc fait que se O conformer au précepte d’}’loracc ; non pas de parti pris, sans doute, et par prédilection d’antiquaire, mais par un effet naturel de la décadence des lettres. Depuis le siècle d’Auguste, le style de la langue savante ayant toujours été en déclinant, un jour vint où il se retrouva, comme du temps des Caton et des Céthégus, en harmonie de ton avec la langue usuelle ; des ce moment les vieilles locutions, conservées par la tradition orale, purent, sans trop de discordance, reprendre leur place dans les livres.

Convenons pourtant que les archaïsmes de Boèce ne soiut pas tous également heureux. Ce n’est pas non plus par ce côté seulement qu’il donne prise à la critique. Souvent ai une locution décrépite il joint, bon gré mal gré, un mot de la veille, parfois même du lendemain ; mots assez mal venus d’ordinaire, et dont l’air est suspect. Nous savons bien qu’en fait d’innovations, les écrivains de ce temps poussaient loin la 1. Hou., Epist., lib. Il, 11. ’

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