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INTRODUCTION. mx

d’autres que celle de la prescience divine. Ainsi, Passervissement possible de la volonté, l’€l]Cl1î.\îI]€ment nécessaire des causes, le défaut dïntelligence, toutes les influences enfin qui peuvent troubler ou annihiler faction des facultés de l’âme, portent nécessairement atteinte au principe de la libertéï ll y à la matière à bien des objections dont Boèce ne se préoccupe pas, et qui subsisteraient intégralement, alors même qu’il aurait victorieusement réussi à. concilier la liberté de l’homme avec la prescience de Dieu.

Quoi qu’il en soit, Vargument de Boèce a fait fortune. Nous le retrouvons déjà au neuvième siècle dans les écrits de Pxatramme, ce moine impétueux qui se mêle avec tant d’ardeur à toutes les querelles théologiques de son temps 2 ; saint Anselme, saint Remy, Jean Scott, s’en emparèrent à leur tour, si bien qu’il devint en quelque sorte un lieu commun de la scolastique. Enfin, au dix-septième siècle, Vanini, qui visait à rajeunir tous les systèmes et Èt renouveler toutes les méthodes, Vanini, dans tout l’arsenal philosophique, 116 trouve pas de meilleure arme pour combattre le fatalisme 3.

1, Reid a examiné sous toutes ses faces le problème du Lilire Arbitre, et a résolu aussi complètement que possible toutes les difficultés du sujet. Vov, le t. VI de ses OEm-n·.v mnzplèies, édition delouffroy

2, Cf. Barthélemy HAURÉAU, De la P/zilnsop/rie SCO[(l.CZi(]l(C au neuviêrnc siècle. À

3. An7phit/zeatrzwz œternœ pronidenriae,