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uv INTRODUCTION.

quente que soit son opinion, puisqu en définitive les méchants selon lui sont ins irés comme les bons 7 9

ar des âmes émanées de la substance divine il faut P 7

lui savoir gré d’une contradiction qui atténue en partie les dangers de son système. En déclarant ainsi que les hommes sont responsables de leurs actions Boèce admet ar le fait le v P

dogme fondamental de la liberté ’. Et comment ne l’eût-il pas admis ? lfhomme sent qu’il est libre, donc il l’est ; tous les sophismes du monde ne sauraient infirmer le témoignage de la conscience. A la rigueur, l’auteur de la Con.volan’on n’avait donc pas à s’inquiéter des difficultés que rencontre la démonstration rationnelle de cette grande vérité morale ; dès qu’un fait est constant la reuve maur uât-elle il est bien I

certain que c’est l’objection qui a tort. Boèce cependant n’a as voulu laisser l’objection sans ré onse P.l P ¤

et c’est dans cette intention qu’il s’est efforcé de concilier le libre arbitre de l, llOïIllI]€ avec la prescience divine. Il croyait tenir la solution de ce redoutable problème ; bien d’autres, avant et après lui, se sont flattés de la même illusion ; on ferait une bibliothèque des traités qui ont été écrits sur cette matière, et pourtant, après Chrysippe, après Proclus, après saint Augustin, après Bossuet, la question est encore pendante ’.

1, (Innsn/, p. 283, sq.

2. Pierre Pomponat, qui professa la philosophie avec tant d’s’clatà Padoue età Bologne au commencement du seizième siècle, près avoir composé sur le libre arbitre et la prescience divine