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NOTES DU LIVRE V. 395

l’aide desquelles il se flatte de concilier la prescience et le libre arbitre, est formellement énoncée, non pas dans la Cité de Dieu, de saint Augustin, comme le veulent quelques commentateurs, mais dans le Timéc cle Platon, et il est l1ors de doute que c’est à cette source, où il a déjà tant puisé, que Boèce a pris l’idée de son système. Platon dit en effet :

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<c Avec le monde naquirent les jours, les mois et les années qui n’existaient point auparavant. Ce ne sont là que des parties du temps ; le passe, le futur en sont des formes passagères que, dans notre ignorance, nous transportons mal à propos à la substance éternelle ; car nous avons l’l1aliitude de dire : elle fut, elle est, et sera. El/c est ; voilà ce qu’il faut dire en vérité, Le passe et le futur ne conviennent qu’à la génération qui se succede dans le temps, car ce sont là (les mouvements. Mais la substance éternelle, toujours la même et immuable, 110 peut devenir ni plus vieille ni plus jeune, de même qu’elle n’est, ni ne fut, ni ne sera jamais dans le \ temps. Elle n’est sujette a aucun des accidents que la génération impose aux choses sensibles, à ces formes du temps qui imite lleternité et se · ment dans un cercle mesure par le nombre. xa

(Pmrox, Timéc, trad. de V. Cousin.)

Norn 19. PAGE 319.

(Test donc mal à propos que quelques philosophes, pour avoir entendu dire que dans la pensée de Platon le monde n’a jamais eu de commencement et ne doit pas avoir de fin....

En effet, on ne peut juger des idées de Platon sur simple oui-dire ; il faut le lirc, et le lire tout entier, car tel passage de ses œuvres qui, pris a part, semblerait contradictoire à tel autre, s’explique dans un troisième. Ainsi, quant à lleternite du monde, dont parle ici lloèce, on n’aurait qu’une idée fausse de la pensée de Platon, si l’on s’en tenait à ce passage du Tinzëe :

’é~(ovs, v· ôpmb ; Tàp àvzté ; té èstav mtl etîiuoz ëxwv, ttoivroc ôè rà rowtüzac