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NOTES DU LIVRE IV.

’ No’l’E I. PAGE 203.

clest cette pensée que, sous l’œil (i’un Dieu dont la bonté gouverne le monde, le mal puisse exister, et même échapper au châtiment.

Quoique l’existence de la Providence divine soit incidemment reconnue dans cette phrase, l’objection n’allait à rien moins qu’à annuler cette concession de pure forme. Cette objection, en effet, avait paru sans réplique ai Epicure et aux sectes philosophiques qui, (le près ou de loin, se rattachaient au système (Ie ce philosophe. Aussi, certaines écoles 11illéSItaient-elles pas à soutenir que si Dieu existe, il 116 daigne pas sortir de son repos éternel et qu’il abandonne au hasard le gouvernement de l’univers. Cette pensée, qu’on rencontre souvent, non-seulement chez les philosophes, mais chez les poëtes (Ie l’antiquité, n’a été exprimée nulle part avec autant de précision et d’énergie que dans ces xers (l’Ennius, cités par Cicéron dans son traité de la Divination.· Ego Deum genus essc semper dixi et dicam Cœlitum, Sed eos non curare opinor quid agat hominum genus ; Num si eurent, bene bonis sit, malis male, quod nune abest. un.l’ai toujours dit et je dirai toujours qu’il y a (les (lieux au ciel, mais mon opinion est qu’ils ne s’inquieteut pas (le ce que font les hommes ; car s’ils s’en inquiétaient, les bons seraient heureux, les méchants malheureux, et (\l1jOll1’(1711I.1I il n’en est pas ainsi. » » Nori ; 2. PAGE 207.

Pour monter jusqu’au ciel j’ai des ailes (le flamme.., . Il y aurait un rapprochement intéressant à établir entre cette pièce de