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INTRODUCTION. xm

VI

On raconte diversement les derniers jours de sa vie. Sans nous arrêter à discuter toutes les Tables répandues à ce sujet, nous dirons en peu de mots que Theodoric paraît avoir hésité à faire exécuter la sentence de mort prononcée contre Boèce, car il se contenta de le reléguer à Pavie, où il lui donna l’enceinte de la ville pour prison ’. C’est dans ce lieu d’exil que Boèce composa son livre de la Consolatzbn philosophzklue. Quelques mois plus tard, vers la fin de l’année 525, il fut décapité, sans qu’on sache au juste sur quel nouveau grief Théodoric a pu prendre une détermination si Fatale 2.

Ainsi périt misérablement, dans toute la force de l’âge et du talent, un grand citoyen, qui fut en outre le meilleur écrivain de son siècle et ui à ce double 1 il 7

titre, a mérité, lui aussi, d’être appelé le dernier des Romains 3. Le sacrifice de cette noble victime ne subit 1. Voy. la note S du liv. II, p. 350. 2. M. le marquis du Roure (Hist. de Them !. le Cr.) émet à ce sujet une conjecture fort vraisemblable. Selon cet écrivain, Theodoric aurait eu connaissance du Traité de la Conso/ation, dont Boèce avait sans doute distribué quelques copies, puisque ce livre a u arriver’uscu’à nous, et-ce serait dans un accès de P J

colère, justifié d’ailleurs par les violentes allusions dont il était l’objet, que ce prince attrait donné l’ordre d’exécuter l’arrèt du Sénat.

3. « Er wa1· durch Geburt, Verdienst, Gliick wie ein grosser